épidémiologie

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La notion d'épidémiologie s'est étendue à toute étude quantitative d'une maladie ou d'un ensemble de maladies, indépendamment des caractères contagieux et épidémique qui caractérisaient son sens initial. Dénombrer des décès ou des maladies fait partie de l'épidémiologie descriptive. Utiliser ces dénombrements dans des conditions particulières, pour atteindre la notion de causalité et attribuer à des facteurs de risque une fraction des décès ou des cas d'une maladie relève d'une épidémiologie à visée explicative. Une des principales raisons de la sous évaluation des risques liés à l'amiante à été le caractère tardif de la survenue des cancers par rapport au début de l'exposition (plus de 30 ans pour les cancers de la plèvre) et l'insuffisance des moyens mis en oeuvre pour documenter le risque (registres des cancers reliés à l'activité professionnelle et aux facteurs de risque environnementaux).

Cette partie du site réunit des données concernant :

- les registres des cancers en France en 1997 ;

- l'épidémiologie des mésothéliomes en France ;

- incidence du mésothéliome dans les registres du cancer français ;

- enquête cas témoins multicentrique portant sur le mésothéliome pleural : période 1987-1993

- les évaluations de la fraction de cancers bronchiques et pulmonaires attribuables à l'amiante ;

- les maladies professionnelles liées à l'amiante reconnues par la sécurité sociale ;

- les connaissances épidémiologiques provenant d'autres pays.

Les données épidémiologiques sont habituellement disponibles à un niveau national, chaque pays ayant son propre système de recueil de données, avec des méthodes et des moyens différents, rendant les comparaisons difficiles. Il ne faut pas craindre de comparer des sources très différentes pour mettre en évidence les insuffisances des systèmes de surveillance épidémiologique. La France a peu développé le recueil et surtout l'analyse des données concernant les pathologies professionnelles et les cancers liés à une exposition à des substances cancérogènes. Deux types d'études complémentaires sont utilisables pour suivre l'évolution des pathologies :

- les études limitées géographiquement : elles visent à obtenir une connaissance approfondie d'une pathologie dans un territoire donné. L'exemple le plus répandu est la tenue de registres des cancers. Ces registres portent sur la totalité des cancers ou d'un type de cancer (cancer digestif, leucémies etc.) survenant au niveau d'un département ou d'une région). Ils tentent de réunir un ensemble de données permettant une analyse des facteurs de risque, en particulier professionnel. Il s'agit d'un travail difficile, imposant des équipes motivées et soutenues par des moyens suffisants, ce qui est rarement le cas en France. L'insuffisance du soutien et du développement des registres de cancers dans notre pays est une des lacunes graves de notre système de santé publique.

- les dénombrements exhaustifs sur l'ensemble du territoire national : ils sont complémentaires des analyses approfondies. Se fondant sur les certificats de décès, la reconnaissances de maladies professionnelles par la sécurité sociale ou par toute autre méthode, ils permettent de reconnaître l'importance des variations régionales et en particulier de dépister les dysfonctionnements locaux quand des discordances apparaissent entre des sources de données différentes.