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LIGUE CONTRE LA VIOLENCE ROUTIERE

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A Voiron, qui est responsable ?

 

Après Andorre, St Etienne, Les Eparres, Figeac…

Le Jeudi 11 mai 2000, un semi-remorque de 38 tonnes après une défaillance de freinage a dévalé une rue en pente à Voiron dans l’Isère : deux morts et six blessés graves.

Qui osera prétendre que cet accident était inévitable ?

 

Le 2 février 1998, la Ligue Contre la Violence Routière a rencontré Jean-Claude Gayssot, Ministre des Transports et lui a soumis un dossier qui présentait notamment la nécessité d’installer des ralentisseurs sur les poids lourds. (Equiper les camions de ralentisseurs intégrés). Responsable ?

 

Il y a 10 ans le Préfet avait refusé la demande du Maire qui avait souhaité interdire la traversée de sa ville aux gros camions. Cette année, le lendemain de l’accident, l’interdiction est mise en place. Responsable ?

 

………….Responsables ?

 

1 – La meilleure prévention est du ressort des décideurs

 

En matière de sécurité routière, comme dans tous les autres domaines de la sécurité sanitaire, la meilleure des préventions est du ressort des décideurs, qu’ils soient publics ou privés. La mise en place d’une zone 30 (de la responsabilité des élus), concernant l’aménagement de dispositifs de modération de la circulation, qui amène naturellement les conducteurs à partager l’espace avec les autres usagers plus vulnérables, sera beaucoup plus efficace qu’une succession de panneaux non respectés.

Le décideurs privilégient trop souvent la responsabilité individuelle des usagers pour masquer la leur.

 

 

2 – La sanction pénale est un moyen de prévention

 

D’une manière générale une action de prévention repose sur 3 éléments :

la persuasion

la réglementation

la sanction

 

Persuader, convaincre

 

Les décideurs mettent en place des campagnes de communication porteuses de messages de recommandation pour tenter de modifier les comportements des usagers. L’expérience montre que cette seule persuasion ne suffit pas.

 

2- Prescrire, contraindre

 

Après cette phase de sensibilisation il convient de prendre de nouvelles mesures réglementaires adaptées.

 

3- Contrôler, sanctionner

 

D’expérience, nous savons que certains comportements ne peuvent évoluer que sous la contrainte. Or toute réglementation ne vaut que par son respect. Une réglementation non observée est critiquable, inefficace, et porte préjudice aux autres réglementations.

 

Pour qu’une action de prévention soit efficace, il faut y intégrer impérativement des contrôles et des sanctions. Construire une politique de sécurité sur la seule persuasion est illusoire.

 

Depuis 30 ans, les campagnes de sensibilisation contre l’alcool au volant ont réussi à convaincre la grande majorité des Français de la justesse du slogan « boire ou conduire, il faut choisir ». Malgré cela, chaque année 3 000 personnes meurent dans un accident lié à l’alcool.

 

3 – Quand le législateur et les élus se placent au-dessus des lois

 

Un des éléments constitutifs du droit français prône l’égalité de tous les citoyens devant la loi. Nous sommes indignés de voir nos représentants au Parlement transgresser ce principe fondamental. Faut-il rappeler que lors de la nuit du 4 août 1789, l’Assemblée a voté l’abolition des privilèges…

Comment demander aux conducteurs d’être responsables de leurs actes si les élus s’exonèrent de leurs responsabilités indissociables de leur mandat.

 

 

4 – Justice plutôt que vengeance

 

De plus en plus de victimes atteintes dans leur intégrité corporelle, et leur famille, éprouvent le besoin de comprendre l’enchaînement des faits et des décisions –actives ou passives- qui ont abouti à l’accident. Souvent ces victimes sont enclines à estimer que la pleine réparation de leur préjudice doit aller au-delà de la réparation pécuniaire du dommage, et pour satisfaire leur désir de justice, elles souhaitent une condamnation, fût-elle de principe, de tous les fautifs. Pour ces victimes l’aboutissement de leurs démarches judiciaires est une reconnaissance par la société, de leur souffrance et par là même devient une action thérapeutique qui atténue leur profond traumatisme moral. Il serait socialement dangereux et injuste de le négliger.

 

 

 

4 - Equiper les camions

de ralentisseurs intégrés

 

 

 

Le 8 septembre 1994, à Figeac, après avoir descendu à faible vitesse une longue descente, le chauffeur s’aperçoit de la défectuosité du système de freinage de son ensemble qui prend de la vitesse. Debout sur la pédale de freins, faisant signe aux gens de s’écarter, il évite plusieurs voitures, une terrasse de café, etc..., blesse grièvement un piéton, et au bout de cette course folle, arrivant face à une rue piétonne, tente de virer à droite pour éviter un massacre. La vitesse prise par son camion fou empêche cette manoeuvre et le véhicule s’encastre dans un immeuble. Le chauffeur meurt écrasé par son chargement.

 

Il y a aussi

Andorre, St Etienne, Les Eparres.

 

 

La Ligue Contre la Violence Routière rappelle qu’en 1996, 1097 personnes sont mortes dans des accidents avec des poids lourds et 8723 autres ont été blessées.

La Ligue Contre la Violence Routière note également que 113 routiers sont morts dans l’exercice de leur travail et 1733 ont été blessés, plaçant ainsi les transports routiers au 1er rang des accidents mortels du travail.

 

Ces accidents auraient été évités si ces camions avaient été équipés de ralentisseurs.

Exemple:

Un ralentisseur hydraulique coûte environ 60 000 F.

Il permet 3 à 4 fois moins d’usure des freins mécaniques.

Il est amorti en 3 ans

Ce type de ralentisseur permet de maintenir un ensemble de 40 tonnes à une vitesse constante de 30 km/h dans une descente de longueur de 6 km et une pente de 7 % sans utiliser les freins mécaniques.